Souvent, lorsque germe une idée de tableau, je me raconte une histoire... Elle tient en quelques mots mais me sert de ligne directrice tout au long de la création. Cette ligne directrice c'est trés souvent le titre que je finis par donner à mon tableau une fois fini. Cependant, je me questionne souvent sur le bien fondé de donner un titre à une peinture ou à une création artistique quelle qu'elle soit.
Lorsque l'on montre sa création, il est parfois frustrant de constater que le spectateur ne saisit pas l'émotion ou le message que l'on a voulu transmettre... ou bien on découvre, avec ravissement pour ma part, que le spectateur "voit" autre chose, un élément que l'on avait pas forcément mis en avant, une "histoire" qu'il se raconte avec sa propre sensibilité.
Un titre, cadre la réflexion, oriente le spectateur mais il peut aussi le contraindre, l'empêcher de laisser travailler son imagination. A quoi bon vouloir dominer le regard du spectateur ? Chacun voit ce qu'il veut que l'on donne un titre ou pas.
D'un autre côté, quelle serait la portée de Guernica sans la connaissance du titre ?
En conclusion, je pense qu'il faut, une fois encore, se fier à son instinct et à son envie.... Partager sa démarche, sa sensibilité et l'histoire que l'on a voulu raconter même si elle ne tient que dans un seul mot, le titre, est un choix. Laisser le spectateur faire sa découverte, faire le travail d'interprétation en est un autre. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse !
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