mardi 26 novembre 2019

Leporello kezako?

Le papier et le dessin sont toujours au centre de mon processus créatif. Les
carnets que j'utilise ou que je fabrique moi-même se déploient à l'horizontale et
fixent le moment. C'est la particularité du format leporello (nom évoquant
Leporello, valet de Dom Juan qui présente à Dona Elvira la longue liste des
conquêtes de son maître, pliée en accordéon, dans le premier acte de l'opéra
Don Giovanni de Mozart.). 

Mes carnets sont croqués sur l'instant ou de manière plus documentaire, en atelier, d'après photos. Certains sont, ce que j'appelle, des carnets de vie car ils
sont le témoignage d'événements personnels. L'architecture, la mémoire des
pierres et celles des liens familiaux déterminent souvent l'impulsion créatrice.

Leporello "Port en Bretagne"






Leporello "les vieux quartiers de Caen"






Leporello "Les écoliers"





Leporello "Jeux d'enfants"





"Oh! L'envie de faire des images... un peu partout, où la vie m’amènerait, la seule possibilité de ce crayon lithographique, ni la peinture, ni le dessin, ce crayon, le seul moyen pour faire vite, l'impossibilité de revenir dessus, d'effacer, de gommer, de recommencer. Je me suis vu, impatient d'y être, dessinant au plus vite tout ce qui frapperait mon regard et cela, partout et dans toute la ville qui devenait soudainement, un immense inconnu à courir et à découvrir, cette richesse illimitée." Alberto Giacometti


"Il y a une immense différence entre voir une chose sans le crayon à la main et la voir en dessinant. Ou plutôt, ce sont deux choses bien différentes que l'on voit. Même l'objet le plus familier à nos yeux devient tout autre si l'on s'applique à le dessiner : on s'aperçoit qu'on ne l'avait jamais vu."  Edgar Degas

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