lundi 21 novembre 2016

De l'art du bonheur : un livre magnifique !



Présentation du livre

Les artistes ont toujours tout compris avant les psys, dès qu’il s’agit de ressentir et d’exprimer les mouvements de nos âmes et nos aspirations secrètes.
Ce livre est l’approfondissement de mon travail sur la psychologie du bonheur, s’appuyant sur 25 tableaux : 25 chefs d’œuvre de la peinture, qui nous apprennent à mieux réfléchir sur le bonheur et le malheur, et nous suggèrent vers quels efforts tendre pour nous rapprocher du premier et nous tenir à distance du second.

Le bonheur comme une oeuvre d'art...
«La peinture est une cérémonie en solitude», écrivait Alain. Se tenir face à un tableau, respirer doucement, garder le silence, laisser la peinture nous parler, nous habiter. Lui donner en nous toute la place...Dans ce livre, vingt-cinq chefs-d'oeuvre (Klimt, Vemeer, Chagall, Watteau, Gauguin., Monet...) incarnent les visages, les formes, les gestes du bonheur. Vingt-cinq tableaux nous incitent à ressentir, méditer, réfléchir. Et vingt-cinq «leçons» nous aident à développer nos capacités à être heureux.

Au travers de ces tableaux, nous suivons le cycle du bonheur, ses balbutiements, son épanouissement, son déclin et sa disparition ainsi que son éternelle renaissance...

C'est un livre à laisser sur la table du salon, à feuilleter de temps à autre pour un moment de calme et d'introspection. C'est aussi une excellente façon de découvrir ou redécouvrir des œuvres d'art et la manière dont les peintres ont saisi les instants de bonheur, ses éclairs et les ombres qui l'accompagnent. 

Un extrait...

Un bonheur de plus en plus fort

(tableau de Pierre Bonnard, l'amandier en fleur, 
1947 musée national d'art moderne, Paris)


"Un amandier en fleur qui explose de blancheur, comme à chaque printemps, bousculant le ciel, le repoussant aux limites de la toile. Ce tableau inachevé est la dernière oeuvre de Bonnard. Celle qui reposait sur son chevalet à sa mort. Ses proches racontent que, jusqu'au dernier moment, le peintre modifia la toile, notamment le sol sous l'olivier : "Ce vert, sur ce peu de terrain en bas à gauche, ne va pas. Il faut du jaune...."
L'amandier est le premier arbre à refleurir au sortir de l'hiver. Ses fleurs jaillissent dans le pressentiment et l'impatience du printemps qui revient. Le revoici donc, ce printemps qui nous bouleverse à chaque fois. Et ce qui nous bouleverse plus encore, c'est qu'il revienne : nous sommes toujours animalement émerveillés par cette présence et par ce retour. Comme si chaque printemps ne pouvait être que plus beau que le précédent, comme si ces éternels recommencements exerçaient un effet cumulatif sur notre bonheur. Comme si tous ces cycles, toutes ces éclipses n'étaient là que pour faire grandir en nous l'instinct du bonheur, et la conviction de sa nécessité. Si, chaque année, nous sommes émerveillés par ce printemps, n'est-ce pas parce que notre intelligence du bonheur s'est accrue ? Et parce que notre regard est devenu lui-même plus perçant ? Plus à même d'aller vers l'essentiel : vers le bonheur d'être vivant, tout simplement.



Contrairement à Van Gogh, Bonnard fut un artiste reconnu de son vivant, heureux dans son époque. Il continua de peindre avec plaisir jusqu'à ses derniers jours, malgré son âge avancé. Chaque année, inlassablement, Bonnard était touché par le printemps, et le dernier qu'il a vécu fut exceptionnel. L'amandier poussait sous la fenêtre de sa chambre dans sa maison du Canet, et "jamais peut-être l'arbre ne se vêtit d'une robe plus somptueuse qu'en ce printemps-là, comme s'il voulait lui promettre des jours de douceur", selon l'un de ses biographes. Sa peinture, simple et lumineuse comme cet amandier, nous rappelle cette leçon de bonheur fondamentale : ni dans le futur, ni dans le passé, mais dans le présent de la vie..."


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